Ducharme n'a pas été informé du plan de l'état-major19
Combat jeudi, 28 juil. 2022. 05:06 mercredi, 22 mars 2023. 22:34
« C’est le côté qui me fait mal, ou qui me déçoit le plus, de ne pas avoir eu la chance de m’asseoir avec eux pour leur dire comment je voyais le hockey », a confié Ducharme.
« Si le plan était de perdre le plus de matchs et de faire jouer les jeunes, j’aurais aimé ça le savoir parce que j’aurais pris une approche différente avec eux. J’essayais de squeezer partout pour avoir un peu de résultats. Je voyais des équipes qui avaient des matchs annulés parce que cinq de leurs joueurs avaient la Covid. Nous on en avait dix, plus huit autres qui étaient blessés, et on jouait pareil... »
Dans cette entrevue, Ducharme a entre autres commenté
sa gestion du jeu de Cole Caufield, la vision de l’avenir de Marc Bergevin pour l’équipe, le manque de souplesse alléguée dans son système de jeu, sa communication avec ses joueurs et les succès de Martin St-Louis derrière le banc.
Ducharme a été congédié par le Canadien le 9 février dernier. Il a maintenu une fiche de 23-46-14 en 83 rencontres de saison régulière. En séries éliminatoires, il a montré un dossier de 13-6 en 19 matchs, menant le Canadien à sa première finale de la coupe Stanley depuis 1993.
Le gouvernement du Canada avait rapidement gelé le financement de l'organisation et ordonné une vérification comptable. Un certain nombre d'entreprises commanditaires ont aussi suspendu leur financement.
« Le ton et la banalisation » dont M. Smith a fait preuve à l'époque ont marqué les esprits, a déclaré la bloquiste Andréanne Larouche. Selon elle, cela a donné l'impression que « ça a pris un couteau sur votre gorge » pour que l'on ressente plus de « sincérité ».
Or, M. Smith a répondu à un autre élu qu'il n'a pas une attitude différente qu'au mois de juin et que les allégations d'agression sexuelle ont toujours été prises au sérieux, y compris au moment du viol collectif présumé, en 2018.
Et alors que le grand patron venait de répéter à plusieurs reprises avoir agi uniquement dans le « meilleur intérêt de la victime » et non pour protéger l'image de son organisation, le libéral Anthony Housefather lui a demandé s'il était justement dans son intérêt d'inscrire une clause de confidentialité l'empêchant de commenter le dossier.
« Je ne crois pas que cela l'empêchait de parler à la police », a répondu M. Smith.
Le bloquiste Sébastien Lemire a quant à lui estimé que M. Smith, « ne serait-ce que symboliquement », n'est pas habileté à mener des changements profonds dans l'organisation. Les libéraux se sont contentés de lui demander pourquoi les Canadiens devraient croire un homme qui oeuvre chez Hockey Canada "depuis 30 ans".
M. Smith a assuré que Hockey Canada est prêt à prendre « toute action nécessaire » pour regagner la confiance du public et qu'il veut lui aussi « des actions pour mettre fin à la culture du silence qui permet aux comportements toxiques et au sexisme de s'enraciner dans les recoins de notre sport ».
Il a dit s'excuser que l'organisation n'en ait pas fait suffisamment et pas assez rapidement à la suite des événements de 2018.
« Je suis là pour mener ce changement », a-t-il tranché dès le début de son témoignage et avant même de répondre à une quelconque question.